Le rêve chez Carl Jung et Paul Diel

 
 
Les deux plans d'interprétations du rêve chez Carl Jung

 https://www.cgjung.net/espace/cg-jung/interpretation-des-reves/ 
 

" Les deux plans sur lesquels les rêves peuvent être interprétés se distinguent aussi par le niveau d’approche relationnel : relation au monde extérieur et relation au monde intérieur. 

- L’interprétation dite sur le  plan de l’objet, consiste à accorder une réalité objective aux acteurs et aux événements qui interviennent dans un rêve.

Selon cette approche, les images du rêve nous renseignent sur la relation qui existe entre le Moi du rêveur et des personnes ou des situations qui existent concrètement à l’extérieur de lui.

Par exemple, s’il rêve de son oncle, le rêve véhiculera pour lui le point de vue de son inconscient sur sa relation réelle avec son oncle. C’est pourquoi, l’approche sur le plan de l’objet doit être privilégiée lorsqu’il s’agit pour le rêveur de prendre conscience des implications de la relation qu’il entretient avec le monde extérieur. Cette démarche est indispensable pour lui permettre de s’affranchir du poids des relations qui l’aliènent.

- La deuxième approche, sur le plan du sujet, consiste, au contraire, à interpréter les images du rêve comme des figures intérieures à la vie psychique du rêveur, c’est à dire des symboles d’énergies ou de complexes déterminant la psyché inconsciente.

Cette approche fait des matériaux du rêve un moyen d’investigation, destiné à donner des renseignements sur la réalité intérieure du rêveur, à laquelle le Moi conscient ne peut accéder de lui-même.

L’expérience nous a montré, maintes fois, que les deux approches ainsi définies ne sont pas incompatibles, et qu’il sera toujours intéressant d’aborder le même rêve successivement sur les deux plans. Le rêve apparaît ainsi comme le véhicule qui permet d’explorer à la fois la relation à notre monde extérieur et à notre monde intérieur. "
 
 
 
La psychologie de la motivation et le rêve chez Paul Diel  

Extrait : Education et Rééducation

" Deux lois gouvernent la vie : la loi de l'harmonie qui préside à la composition formatrice du caractère et la loi de l'inharmonie, loi d'ambivalence qui décide de la décomposition du caractère. L'une se résume par la motivation juste, l'autre par la fausse motivation. L'homme se trouve exposé au conflit entre le valable et le non valable. L'homme est le seul être vivant exposé à la possibilité d'une erreur à l'égard du besoin élémentaire de satisfaction. La possibilité de fausse motivation est ancestralement enracinée et commence à se manifester de manière exaltée et automatiquement dès la prime enfance."

On distingue le surconscient, qui est un aspect plutôt positif de notre inconscient, un surconscient éthique. C'est une forme de l'esprit animal, de l'instinct. Pour nous être humain, il est plus flexible et moins "figé". Notre psyché est dirigé vers des buts, l'harmonisation de nos désirs, qui se définissent par l'éducation et la confrontation au monde. Cependant, de faux motifs se forment au niveau subconscient (inconscient négatif et dissimulé) et viennent parasiter cet idéal, notamment par des désirs trop exaltés qui peuvent nous détruire.

 

On peut en déduire que chez Jung, la projection est importante et elle se manifeste clairement au travers du rêve et elle est souvent inconsciente. Chez Paul Diel, et d'une autre manière, on est semi-conscient du conflit entre le surconscient et le subconscient, cela reste assez vague chez la personne.